Nouvelles de Dornutia

La menace du gang de Baste gronde. Pour rétablir l’ordre et la paix dans la Basse-ville, une équipe envoyée au nom des Nutia s’est dirigé vers le quartier général du funeste groupuscule. Après des semaines de tensions et d’affrontements, les agents envoyés ont été constitués d’hommes de la Garde Royale, de quelques pirates affranchis et de certains membres du Havre des Exilés : un groupe toléré et intégré à la politique de la Mère Supérieure.




Alors que leur combat s’avance, prenant des prises au fur et à mesure, tout sauvant les nombreuses vies, la cheffe de la régence a tenu une réunion avec les « grands » de l’administration. Ceci inclus les autres membres de la régence, dont les maîtres des quatre familles princières, des chefs militaires, dont notamment celle du renseignement, des officiers et des élus des bourgs, dont celui du fameux quartier-est de la Basse-ville. Orchestrée par l’ancienne reine consort, Mère Supérieure des Nutia et grand-mère de l’actuel héritier du trône du Rol’Ann, Suy Tulia a précisé ses prises de positions. D’après nos experts, elle a souhaité convaincre cette assemblée de stopper le conflit en cours, afin de soulager la cité.

Mais… tandis que les discussions ont continué pour ou contre un repli et une paix entre les deux cités rivales, toute l’assemblée a été interrompu. Une explosion. Le palais des Nutia, lieu de la réunion, a subi une lâche attaque. Jamais notre peuple n’a subi un tel désarroi et une telle violence depuis la destruction de l’ancien palais, le Temple de Rol. Cet évènement fait étrangement écho à ce dernier, autrement dit de la disparition de la famille royale, lors de l’incendie il y a une dizaine année maintenant. L’explosion a fait énormément de dégâts, cela a été suivi par un incendie. Néanmoins, la sécurité sur place et les services anti-incendie se sont directement mis au travail. Cependant, les flammes ont ravagé une grande partie du palais, touchant l’aile droite, la salle du trône (actuel bureau de la Mère Supérieure), et les dortoirs des Nutia.
La Tour Blanche n’est plus…



Des sauveteurs ont bravé le feu dans le but d’essayer de sauver des survivants. Deux heures de combat acharné face aux flammes. Les équipes de secours ont commencé à inspecter les décombres, suivi de près des médecins et du personnel soignant, qui ont par ailleurs installés un hôpital de fortune dans les restes de l’infirmerie du palais (peu endommagé), mais aussi dans le parc devant l’Administration. Toutes les personnes valides sont réquisitionnées pour venir en aide aux secouristes.
Malheureusement, nous ne possédons pas de détail sur des morts possibles, mais cela va s’en dire que le nombre de blessés sera conséquent. Malgré le fait que depuis un certain temps, les forces Nutia étant mobilisées face à l’ennemi, cela a touché le personnel du palais, la garde de l’administration et des visiteurs.



Un nouveau drame frappe notre pays… La Grande Prêtresse, en attente des nouvelles de la Mère Supérieure, a appelé au calme. « L’attentat subi ne restera pas impuni. J’aimerai dire aux Dornutiennes et aux Dornutiens qui nous écoutent de rester calme et lucide, c’est dans ce genre de moment que nous devons faire face ensemble. », ayant ajouté de plus que des décisions seront prises dans les heures qui suivent, afin d’assurer l’ordre, la stabilité et la sécurité dans notre cité.

Dans les jours qui suivirent, les blessés furent soignés. Après que certaines personnes sont  portées disparues, les recherches parmi les débris continuent. Certains blessés cependant succombent à leurs blessures. Les cadavres des victimes sont placés là où il y a de la place, en attente des rites funéraires pratiqués à Dornutia. Le bilan est lourd. Des civils principalement, des officiers, des dirigeants… Toute la population n’a pas été épargnée.

La peur court dans rues de la cité. Les habitants regrettent l’ancien temps, même pour eux, le palais n’est plus un endroit sûr. Ceci s’explique notamment par le minimum de sécurité accordé au palais durant la guerre. L’intervention en Basse-ville a fait réduire certains effectifs afin d’arranger la situation, mais cela n’a fait qu’empirer.
Comment les Nutia peuvent-ils assurer notre sécurité ? Comment le gouvernement a-t-il laissé cela se produire ? Pourquoi l’absence du Prince se fait de plus en plus ressentir ? Certains parlent de quitter la cité pour ses colonies, voire même de s’installer ailleurs.

Une semaine après le désastre, des travaux ont commencé autour du palais afin de déblayer les débris restants et d’abattre les structures trop fragilisées. Quelques cérémonies funéraires ont débutées, en attendant que la régence ne fasse un hommage aux victimes et à leurs familles. Les blessés ayant besoin de plus de soins ont été transporté dans les différents hôpitaux de la haute-ville. Ceux dans les blessures étaient plus bénignes ont pu rentrer chez eux. Certains cas nous ont été communiqués, comme celui de la Mère Supérieure: elle reste encore dans un cas critique, ayant subi de plein fouet l'explosion. Elle aurait survécu grâce au sacrifice d'une personne, le nom de celle-ci n'a pas été communiqué néanmoins.

Néanmoins, aucun signe des malfaiteurs. De ce que nous savons, certains ont été emmenés hors de Dornutia, dans une prison secrète. De plus, il est vraisemblable que l’attentat soit orchestré par le gang de Baste. En outre, celui-ci a été démantelé suite à l’expédition en Basse-ville. La population des villes semble perplexe, certains heureux de l’intervention dans les quartiers pauvres de la cité, d’autres assez mécontents de la politique belliqueuse qui a failli coûter plus de vies. De ce fait, la régence a rapatrié ses troupes afin d’assurer l’ordre, la sécurité et l’harmonie au sien de nos cités : Dornutia, Galenn et Fluarne. Les gouverneurs de ces deux colonies recherchent activement des couches d’anarchistes chez eux, montrant ainsi l’unité des cités du Rol’Ann.

La nouvelle régence prend sa place au pouvoir, dans un contexte tendu dans lequel le peuple cherche des résultats rassurants. Malgré cela des premières frictions se créent dans ce nouveau gouvernement… sur différents sujets. Le parlement est lui aussi divisé, tandis que la population tente de s'aider. La solidarité se forme, même entre les habitants de la Haute-ville et ceux de la Basse-ville. Les Nutia, dirigés par Atheia Ravash, sont emmenés dans leur second quartier général, entre les deux villes, aidant cette solidarité naissante.

Cela fait des jours que l’attentat s’est passé, six exactement. Mais une question semble embarrasser, voire diviser la nouvelle régence : le prince Iaci Tulia. De sources sûrs, il est vivant, agissant de près ou de loin contre le gang de Baste. Mais son rôle reste durement caché par l’actuelle chef des Nutia, Dame Atheia Ravash. Celle-ci se met à dos une partie de ses collègues régents, dont le duc Alask, le général Feling, le sénéchal Joukest et la juge Restalain. Cependant, elle semble être aider par la duchesse Tol et par la mystique Belialui (alors qu’elles ont été souvent opposés sur de nombreux sujets, dont le fait de cacher le Prince.).

Malgré nos efforts, nous ne parvenons pas à savoir une quelconque information sur Iaci Tulia. Pour rappel à nos lecteurs, ce dernier a disparu depuis le drame touchant la famille royale : l’incendie orchestré par le Culte. Il est le dernier descendant de l’illustre Illyandar Ier Tulia. Tout les documents à son sujet sont protégés, il semble que peu de personnes ne le connaissent. Même les régences ne savent guère pour qui elles règnent. Cette question devient brûlante dans notre contexte : beaucoup de personnes pensent que le Prince héritier n’existe plus, mort avec ses parents, le Roi Chrosus II et la Reine consort Amadelia.
Le peuple réclame un souverain, même si le Prince n’a pas atteint sa majorité. C’est pour cela que beaucoup se questionne si ce n’est pas un outil pour garder en place les personnes. L’excuse du gouvernement au nom du jeune Prince commence à s’effriter, mais cela ne va durer qu’un temps. Actuellement, malgré les demandes de présenter le Prince au peuple, il faut attendre le rétablissement de l’ancienne reine consort Suy Tulia, ou dans le pire des cas, sa mort pour dévoiler le Prince à sa population.

Eyima noun're nu, prince jehsa vahs. (« Nous vous attendons, Prince Tulia. »)

**Le présentateur de la chaîne se présente avant d’entamer son discours.**
Merci chers holospectatrices et holospectateurs de suivre notre chaîne. Au programme ce soir, l’information principale depuis l’explosion du palais Nutia est la controverse de la Grande Prêtresse, Dame Atheia Ravash.

**Une chroniqueuse féline apparaît sur l’écran, commence alors présenter son travail d’investigation au sujet de la membre de la régence qui est sujet de controverses.**
En effet, Dame Ravash, remplaçante de la Mère Supérieure au sein de l’ordre des Nutia, s’est présentée comme un personnage marquant de ces derniers jours. Anciennement bras droit de Dame Tulia, elle a effectué le rapatriement des troupes, et entreprit une « campagne » afin d’assurer la sécurité des habitants de Dornutia. Autrement dit, l’établissement du couvre-feu, ou la limitation des transports hors de la cité.
Néanmoins, ces prises de décision ne sont pas discrédités par les autres membres de la régence. Enfin, depuis quelques jours, l’utilisation d’enquêtes et d’arrestations est farouchement critiquable. Cela se fait sur des notables de la Haute-ville, voire même des collègues régents, dont le Duc Alask avec qui elle possède d’importantes divergences. Le chef de la régence, le Comte Yziul Tarkona, a réclamé une « union sacrée » entre ses membres durant ce moment douloureux, soutenu par la Juge Restalain.

**Sur l’écran, on y affiche le nombre d’enquêtes et d’arrestations effectuées par la nouvelle chargée des affaires internes : 29 enquêtes (14 petits nobles de la Haute-ville,  10 grands nobles et 5 membres de la régence, les Quatre Maisons princières et le général Feling.) et 14 arrestations (7 petits notables, 4 grand noble et 3 proches des Maison Alask, Oola et Tarkona).**

La Grande Prêtresse prétend faire cela au nom de la sûreté de l’État, la sécurité nationale et celle du prince héritier. Ces actions, pouvant être certainement critiquables, sont néanmoins acceptés par les membres du Parlement. Cependant, on prévoit que l’action d’Atheia Ravash peut aller à l’enquête des parlementaires, voire de l’armée. Elle souhaite s’assurer de l’allégeance des « Hauts Dornutiens », et pouvoir vérifier des potentielles trahisons. Ceci reste bien vu par les habitants de la Basse-ville, mais cela semble être une punition pour les habitants de la Haute-ville…

**Le présentateur reprend l’antenne, présentant les autres actualités.**

Depuis la libération de la Basse-ville par certaines autorités Dornutiennes, et avec l’aide des Exilés, les habitants de ce secteur semble revivre.
Enfin... une vie libérée du joug d’anarchistes, mais oubliée par le gouvernement, ancien et actuel. Les élus de la Basse-ville ne sont guère préoccupés du peuple : certains fricotent avec les mondains de la Haute-ville, oubliant d’où ils viennent et leurs devoirs envers leurs électeurs, d’autres sont trop peu actifs pour réclamer des changements.

Birdku Jehsa est la nouvelle réponse pacifique et salvatrice des populations de la Basse-ville. Précisons avant tout, pour une meilleure compréhension de nos lecteurs d'une erreur récurante qu’on retrouve ces temps-ci, Birdku Jehsa est un groupe, non pas une personne. Pour les amateurs de la langue Twi’leki, ceci veut bien sûr dire « Les oiseaux de tous » ou « Tout les oiseaux ». Sûrement pour faire référence au Shekra antique.
Certains faibles élus supportent l’arrivée du Birdku Jehsa, d’autres essayent de réprimer le peu d’influence dans leurs circonscription, craignant à nouveau l'émergence d'un gang. Ce mouvement d’aides envers les plus démunis et les plus faibles est fortement apprécié par la population, notamment celle de l’est de la Basse-ville qui a fortement subi l’oppression de Baste. Ce groupe milite pacifiquement, mais réclame néanmoins des aides conséquents pour la Basse-ville.

Leurs actions sont simples : soutien matériel (troc, entraide, solidarité, corvée...), moral pour les civils, coopération avec les autorités (laisser les autorité effectuer leurs travaux, les suivre sans discuter), aides sanitaires (changement de l’eau), éducatives (apprentissage de base aux petits, philosophie de la bienveillance) et sécuritaires (des rondes effectuées), recrutement de nouveaux membres (aucune contribution pécuniaire)… et d’autres plus formelles, au cas par cas.
Une seule revendication est faite à la Nouvelle régence : aider le peuple de la Basse-ville avec des actions, et non des paroles.

Peu d’informations sur  le Birdku Jehsa, autrement dit : qui est le chef ? Comment cela est financé ? Comment cela fonctionne ?
Cependant, cette organisation subit un rejet important de la part de la chargée des affaires internes : la Grande Prêtresse Atheia Ravash. Elle mène des enquêtes sur cette aide salvatrice, recherchant, voire emprisonnant, quiconque appartient à ce groupe pacifique. Le peuple semble apprécier l’aide, protégeant les membres du Birdku Jehsa face aux arrestations massives. Le fait de porter des masques permet de protéger l'identité des membres, mais aussi cela ne met pas la population en danger.
Une forme de résistance dans la Basse-ville semble inévitable, la vie n’existe plus… la survie est maîtresse de ce lieu, et seul le Birdku Jehsa semble le comprendre.

Instabilité et changement…

Ces deux mots résument notre situations, honnêtes citoyens. Cela fait à peine quelques semaines que la nouvelle régence a pris les règnes du pouvoir exécutif, mettant en place une certaine autorité… une dictature se prépare, notre constitution est la prochaine cible.

Ceci est de plus en plus le cas, suite aux enquêtes et aux arrestations des membres de la Régence, notamment le chef de la régence, Comte Yziul Tarkona. Ce dernier a assumé ses actes, compromis dans de nombreuses affaires, et il s’est immédiatement retiré de la direction de la régence, donnant le contrôle d’un nouveau pouvoir à la Grande Prêtresse Atheia Ravash.
Par ailleurs, la nouvelle cheffe de régence a exprimé son désarroi de voir la corruption dans les hautes sphères. Ainsi, étant sa première décision, elle referme le cercle de régence autour de quatre personnes et d'une entité. De ce fait, certains régents sont expulsés du gouvernement, ou mis à des échelons inférieurs. Aucune des quatre familles princières est admise dans le cercle.

Dame Ravash s’est donc entourée de son ordre, les Nutia. Ces derniers reçoivent plus de pouvoir, même si ils sont particulièrement surveillés par leur dirigeante.
La Grande Juge Fiola Restalain reste en place, gardant le maintien de la justice, aidant la nouvelle régente de faire sa chasse aux corrompus.
Le Général Ounta Feling a été déposé aussi, remplacé par le Colonel Archos Poussaf, celui-ci gère dorénavant les affaires étrangères et la défense. Il est particulièrement connu pour ces positions plutôt extrêmes sur l’ordre et le patriotisme, un fidèle de la tradition.
Le Sénéchal Valrik Joukest reste dans le gouvernement, recevant en plus de l’administration, la protection civile. Il est néanmoins secondé de l’ancienne chargée, Duchesse Eilenn Tol.
La Mystique Bellalui, qui tente de retrouver des potentiels ennemis, les « Exilés », reste aux côtés de la Nutia. De plus, restant dans un silence quasiment dérangeant et une étonnante froideur lors des déclarations en public, cette jeune femme ne semble pas être d'ici.

Enfin, chers lecteurs et véritables patriotes, il reste une ombre au tableau… A votre avis : qui contrôle tout cela ? Est-ce Dame Ravash ? Ou est-elle la marionnette d’un futur pouvoir… Le Prince a beau resté caché, il manipule les politiques. Il profane la tradition de ses ancêtres, de ses parents en gérant de façon malicieuse le gouvernement. Oui. Notre monarchie constitutionnelle a un potentiel ennemi, qui sera à la tête de cet état.  La rédaction et moi-même sommes convaincus que cela n’est qu’un moyen futur d’asseoir la légitimité forte et pleine du Prince héritier.
Il commence par manipuler, il finit par tout contrôler… méfiez-vous du futur.
La prise de pouvoir de la Grande Prêtresse aujourd’hui peut-être un avertissement… allons-nous le suivre ?